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Journal de Lise.

15 juin 2008

Ligne 7

Je suis en vacances depuis quelques jours. Pleine d’envies, mais je ne sais pas par laquelle commencer. Je me suis reposée, j’ai lu un peu, parfois en diagonale, pour en finir, et pour pouvoir me dire : “Et maintenant, que faire?” d’un air totalement léninien mais avec un air enjoué. On a beau dire : s’ennuyer, c’est vraiment bon. J’ai sauté l’étape révolutionnaire de Lénine, pour penser à ce fichier, que j’avais créé, et que j’ai abandonné depuis.

Hier, si j’avais été courageuse, j’aurais été à une soirée, histoire d’avoir une vie de fille de vingt ans à peu près banale. Mais être banale, ça ne me va pas au teint. Je suis rentrée dans la sation de métro la plus proche, puis j’ai embarqué dans ma ligne 7 fameuse mais efficace, et je suis rentrée. Premier wagon testé : du vomis. Peut-être un châtiment divin. Je suis donc sortie, et j’ai couru vers celui d’à côté. Rien de bien grave, mais si je pensais que tout était divin, je me serais dit que “c’est un signe, ça”. Deuxième wagon : j’ai pris le papier que j’avais imprimé avec le plan du quartier entre la station de RER et le lieu de la fête, et j’ai écrit des pistes d’écriture. Ma vie semble tourner autour des transports en commun, alors je me suis mise à écrire un plan en deux parties, utilisant comme trame de base : le métropolitain. La Ratpe devrait m’offrir des actions. Et je devrais arrêter de penser à écrire une nouvelle.

Je suis en vacances depuis mercredi. J’ai cru que ça n’en finirait jamais. Je rentre après trois heures d’épreuves, à me dire que perdre un blanco dans les plis d’un sofa c’est vraiment “out” et que ça m’empêche de cacher une problématique bidon où j’emploie des guillemets pour cacher une faiblesse de vocabulaire patente. Au bout de deux heures trente à pleurer, je file vers la station Porte de Clignancourt. Ecran jaune, voix alarmée : “Une panne d’aiguillage à la station Porte d’Orléans entraîne des perturbations importantes sur la Ligne 4 de Porte de Clignancourt à Porte d’Orléans.” Mon esprit s’éveille. Porte d’Orléans, c’est à l’extrême Sud, et je suis actuellement à l’extrême Nord : se fichent-ils de moi? Puis je réalise enfin : en fait, ce qu’ils veulent nous dire intrinsèquement, c’est que toute la ligne est perturbée. Ils sont malins. Et je suis si perspicace qu’ils devraient m’engager, à la Ratpe.
Il est 18h00, priez pour nous, Sainte Thérèse.

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15 juin 2008

Ecrit le mardi 6 mai 2008

Aujourd’hui, j’ai ouvert cette session. Ca m’est venu hier soir, je ne sais plus vraiment à quelle occasion : trouver un véritable espace d’écriture, et uniquement d’écriture. J’ai pensé à acheter cette chose merveilleuse très à-la-mode, nommée Asus, mais j’aurais dépensé pratiquement tout mon salaire dedans, et il a tellement de fonctions, parfois inutiles, que j’ai laissé cette possibilité pour plus tard. J’ai nommé sobrement cette session “Session 2”, après avoir réfléchi à tellement de noms marginaux ou conventionnels indiquant une thématique et cherchant l’originalité là où il n’y a qu’une volonté banale.
Ce soir, j’ai créé ce fichier. Il est 23h05, je trépignais sur ma chaise de manière maniaque -comme souvent- afin de marquer cette journée et cette initiative. Comme beaucoup de mes initiatives précédentes (blog, journal, nouvelles, aide-mémoire...), elle peut rapidement être abandonnée, et cette idée me décourage déjà à l’entreprise. Je suis incapable de mener les choses jusqu’au bout.

Parallèlement, j’ai de plus en plus l’impression de passer à côté de ma vie, d’individus qui pourraient m’apporter des choses, l’amitié, l’amour, la connaissance. Je me lève avec la perspective de changement, mais la timidité, l’austérité de mon comportement parfois, répulse et me décourage à la sociabilité. Je passe aussi à côté de mes opinions politiques, de l’engagement que je souhaiterais avoir et que je n’ose pas, faute de ne pas vouloir totalement entrer dans un moule pré-établi d’association, de fermeture d’esprit que l’on voit dans les AG... mais surtout par la peur de ne pas parvenir à entrer dans ce moule et la peur de rencontrer des gens nouveaux qui pourraient me juger, en mal. J’ai l’impuissance des mots; parfois, ils sont là et ne sortent pas, par peur d’être inintéressants et creux. Stagnation, mot de ma vie.

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